par Dr. T. N. Ganapathy, Ph D
Directeur du projet de Recherche du Yoga des Siddhas Tamouls
L'article suivant, le second d'une série, est extrait de notre livre qui va paraître prochainement, "The Yoga of Tamil Siddha Boganathar" par Dr. T.N. Ganapathy. Dans l'article précédent, la difficulté de base, le terme ''Siddha'' lui-même a été examiné. L'article qui suit examine d'autres difficultés qui surgissent au cours de l'étude des oeuvres des Siddhas.
Le problème majeur dans l'étude des Siddhas tamouls est l'absence d'éditions de qualité de la poésie des Siddhas tamoule. Il existe encore des milliers de textes manuscrits non publiés de poésie des Siddhas. En plus de ces difficultés nous avons un grand nombre de publications bon marché qui circulent comme faisant partie de la poésie des Siddhas. Même avec les éditions disponibles, il existe de nombreuses variations, des inexactitudes et des interpolations. L'une des principales difficultés est le processus continu de corruption et d'interpolation dans les textes Siddhas. Les éditions plus récentes ont tendance à falsifier les oeuvres originales. Même si l'on est un grand érudit on ne doit s'autoriser aucune liberté, aucune licence pour modifier ne serait-ce qu'une seule lettre des poèmes originaux des Siddhas tamouls.
Il existe seulement un nombre limité d'ouvrages et d'articles concernant les Siddhas tamouls, et peu d'intérêt accordé aux chercheurs. Ils ne fournissent pas assez de matériel adéquat pour une compréhension de base des Siddhas dans leur véritable perspective. Il n'a toujours existé que des études fragmentaires et superficielles des Siddhas tamouls et une façon un peu brutale de présenter leur philosophie par quelques-uns. Étant donné que les poèmes Siddha évoquent des expériences, qui ont été vécues, il est difficile de les comprendre totalement.
Les points de vue des Siddhas tamouls sont couchés dans une forme poétique et appartiennent à une sphère située entre la philosophie et la poésie. Dans la poésie Siddha tamoule, nous trouvons un ensemble de points de vue non cristallisés dans des doctrines bien définies. De plus, tout ce qui est écrit et qui est connu pour être "Les écrits des Siddhas tamouls" s'étendent sur des siècles. Tout cela rend impossible l'explication des enseignements des Siddhas tamouls en termes de linéarité historique ou de doctrine métaphysique. Toute tentative dans ce sens engendre l'erreur logique du réductionnisme.
La source de base de la poésie et de la philosophie des Siddhas tamouls est la langue orale du peuple. La poésie Siddha dont nous disposons actuellement a été transmise de génération en génération sous la forme de ''transmission orale''. Dans la littérature tamoule une telle transmission orale est appelée vaymoli ou eludakkilavi. Ceci explique pourquoi, dans la poésie Siddha, la construction est relâchée, les répétitions fréquentes, des vers inconsistants et des différences dans l'importance accordée au même sujet analysé à diverses reprises. Pour faciliter la transmission orale, les Siddhas tamouls utilisèrent seulement des noms communs parlés par les gens ordinaires ''non raffinés, grossiers, offensifs, indécents et des expressions familières. Cette utilisation de la langue ordinaire du peuple produit un effet très puissant à chaque fois que nous lisons la poésie des Siddhas, même s'il n'y a pas trace de calcul poétique conscient dans les chants des Siddhas tamouls.
Bien que les poèmes Siddhas soient écrits dans la langue ordinaire du peuple, le sens des poèmes agit à deux niveaux - tout d'abord ésotérique et linguistique et ensuite ésotérique et symbolique. Le sens ésotérique est expliqué seulement à ceux qui ont été testés et ceux qui le méritent, seuls ceux-la peuvent comprendre. Le paradoxe de la langue est la difficulté particulière que rencontre un chercheur pour la compréhension et le déchiffrage de la pensée des Siddhas. En raison du manque d'études systématiques et coordonnées, quelques écrivains, après une lecture superficielle, ont insisté sur les traits ouvertement négatifs des poèmes Siddhas. Ceci est une interprétation très partiale. Les gens sont restés prisonniers de cette partialité, qui est toujours mauvaise en raison des fausses représentations et des lectures erronées de la poésie Siddha dues à des intérêts déguisés. Patanjaliar Suttiram-50 regrette que sans être entrés en profondeur dans les vers, les gens aient interprété les poèmes Siddhas selon leur propre imagination. Un chercheur sérieux et sincère doit savoir naviguer et éviter de telles lectures erronées de la poésie Siddha. Nos sources extrêmement imprécises concernant le savoir des Siddhas et leur poésie ne doivent nous fournir aucune liberté, aucune licence pourrions nous dire, dans l'élucidation de leurs doctrines ou nous permettre de formuler des jugements hâtifs. Comme yogi Ramaiah le dit : " Nous, humains, avec nos intellects de pigeon, comment pouvons-nous tranquillement faire des commentaires sur la conscience cosmique des Siddhas ?" Au milieu d'une telle incertitude et d'un manque de matériel fondamental il est nécessaire d'envisager la question avec un regard juste sur les données existantes et éviter des conclusions hâtives ou des affirmations à partir de bases si insuffisantes. Puisque la philosophie Siddha a tiré partie de toutes les sources dont elle disposait, par exemple le folklore du Tamil Nadu, les Tantras, les Vedas, le mysticisme de l'âge, la rébellion bouddhiste contre les rituels etc., celui qui veut la comprendre doit prendre tous ces facteurs en considération.
La langue symbolique et secrète utilisée par les Siddhas, appelée ''sandhya bhasa'' ou ''sunya sambashanai'', a été l'une des causes de la profonde défiance de leurs doctrines par les autres systèmes classiques de philosophie et de religions en Inde. Les personnes qui se sont opposées aux doctrines Siddhas ont mis en exergue les éléments les plus apparemment obscènes et obscures de la langue utilisée par les Siddhas mais leurs arguments ne sont pas allés très loin. L'homologie entre la béatitude ressentie par le sadhaka à l'état suprême et le plaisir ressenti lors de l'union sexuelle est un trait commun à toutes les expressions mystiques ; et la langue des Siddhas ne fait pas exception. La vulgarité apparente des poèmes Siddhas, leur enseignement ésotérique, leur langue et leur symbolisme volontairement obscurs tout a contribué à un manque d'approche coordonnée envers les sources et leur philosophie jusqu'à ce jour.
Quand on étudie les Siddhas tamouls, il est important d'examiner la langue symbolique et secrète qu'ils utilisèrent. La langue des Siddhas tamouls est suggestive et paradoxale. Elle s'appelle sandhya bhasa ou langue du crépuscule, ce qui signifie littéralement que les idées peuvent être expliquées soit par la lumière du jour ou par l'obscurité de la nuit. On l'appelle aussi sunya sambhasanai ou la conversation sur le vide. Sandhya bhasa a été fréquemment traduit par ''langue énigmatique'', ''dictons cachés'', et ''langue intentionnelle''. La langue mystique des Siddhas tamouls se caractérise par une trompeuse simplicité. Le Jnanabodhakam parle du double sens de la langue des Siddhas tamouls ''la trahison des Siddhas''. Il parle de cette langue comme ''d'une langue sans pitié'' puisque les Siddhas concevaient une chose puis en exprimaient une autre. Ils mettaient les gens en garde et leur demandaient de ne pas prendre ce qui était écrit par les Siddhas pour argent comptant. La caractéristique essentielle de cette langue est sa nature polysémique, sa polyvalence, et sa capacité à exprimer en même temps un certain nombre de significations à la fois au niveau de l'expérience ordinaire et au niveau de la transcendance. La nature suggestive, épigrammatique et énigmatique de cette langue elle-même est mystique par nature ou ce qui est le plus élevé est voilé sous la forme du plus bas. Les Siddhas tamouls ont usé avec liberté de la typologie, des jeux de mots, des paradoxes, de la répétition, et des métaphores pour transmettre à celui qui écoute la richesse de la réalité cachée sous des termes et des symboles visibles. Les expressions paradoxales et leurs explications sont accessibles seulement aux initiés. Les poèmes Siddhas eux-mêmes servent probablement d'initiation.
La langue crépuscule des Siddhas est une langue pour prêcher des doctrines ésotériques et mystiques. La plupart des chants des Siddhas tamouls sont écrits dans une langue voilée, paribhasa. C'est une langue secrète dans laquelle les chiffres, les mots ordinaires et les symboles sont dépourvus de tout sens immédiat, naturel et enrichi de significations spirituellement beaucoup plus larges, intérieures et mystiques. L'utilisation des chiffres pour évoquer des expériences mystiques est un procédé très prisé par les Siddhas tamouls et un procédé authentique de Tirumular, un Siddha tamoul par excellence. Le symbolisme de l'alphabet est également une technique que l'on trouve fréquemment dans la poésie Siddha tamoule. Nous pouvons facilement affirmer que les monosyllabes que nous trouvons dans la poésie Siddha tamoule ne sont pas du charabia. Ils ont un sens et un message.
Les poèmes de Tirumular abondent en termes techniques qui véhiculent des expériences mystiques. La langue crépusculaire et symbolique des Siddhas tamouls présente l'avantage de la précision, de la concentration, du secret, du mystère et du sens ésotérique à savoir que les symboles sont des raccourcis objectifs aux états de béatitude subjectifs. Les symboles, utilisés par les Siddhas, deviennent une forme d'affirmation artistique de l'inexprimable. L'emploi de la langue symbolique n'est pas seulement une simple protection contre la profanation du sacré par l'ignorant, mais suggère que la langue, bien qu'elle soit enrichie, est incapable d'exprimer la plus haute expérience de l'esprit. En effet la langue n'est rien d'autre qu'une lampe brisée. Dans la terminologie soufie, toute tentative de véhiculer le sens intérieur de ses expériences spirituelles en langue ordinaire est comme ''faire envoyer un baiser à sa bien aimée par un messager''. En résumé, la langue crépusculaire des Siddhas est, par essence, profondément mystique par nature et possède une ''aura lumineuse'' et des ''révélations existentielles'' pour la personne qui déchiffre leur message. La difficulté essentielle est de comprendre que la langue crépusculaire requiert une lecture totalement herméneutique, une conscience en fait, des structures religieuses et philosophiques qui affleurent de cette langue. Elle exige aussi d'entrer dans de profonds états de méditation et alors les vers servent de clés qui révèlent un sens plus élevé aux initiés.
Selon le lexique tamoul ''siddhi'' signifie ''réalisation'', ''succès'', ''accomplissement'', libération finale. Un siddhi est un accomplissement sur le plan psychique. Siddhi peut vouloir dire aussi mysticisme en tamoul. Dans le Tevaram ''siddhi'' signifie ''succès'' dans la réalisation de Dieu. Le véritable sens du mot ''siddhi'' s'exprime le mieux par des mots comme ''réalisation '' ou ''accomplissement'' en lien avec les mondes supra-physiques. Dans le Bouddhisme Zen nous rencontrons le terme ''satori'' qui peut se traduire par ''illumination'' qui est très proche du concept hindou de ''siddhi''. Siddhi signifie un dépassement de fait de la condition humaine et peut être comparé à une '' mutation ontologique''. Dans le vocabulaire de Mircea Eliade, en atteignant les siddhi, ''on essaie de briser les structures de la ''sensibilité profane'' ''pour faire place à une perception extra sensorielle tout autant qu'un contrôle incroyable du corps.'' Un siddhi, pour résumer, est un effort dirigé vers la ''mort de l'homme profane'' et un état de conscience cosmique de structure.
Traditionnellement les siddhis sont au nombre de huit connus comme les asta siddhi. Les Asta Siddhi sont de trois ordres, deux siddhis de connaissance (garima et prakamya), trois siddhis de pouvoir (isitva,vasitva et kamavasayitva) et trois siddhis du corps (anima, mahima et laghima). La pensée hindoue reconnaît généralement huit siddhis, bien que parfois on en recense dix-huit ou vingt-quatre. Dans la Uddhava Gita on en énumère vingt-trois. Le Tirumantiram évoque vingt-quatre siddhis. Dans les Yogas Sutras de Patanjali, soixante-huit siddhis sont classifiés. Dans le Jnanavettiyan- 1500 et dans le Agasthiyar Jnanakaviyam-1000 mentions apparaissent des soixante-quatre siddhis. Au vers 337 de Bogar Karpam 300 il est évoqué quatre-vingt quatre siddhis. Le Saint Ramalinga Swamigal affirme également qu'il y a soixante-quatre siddhis. Dans le Yogattava Upanisad nous pouvons trouver certains détails concernant les siddhis. Dans la littérature tamoule il existe une liste des siddhis dans le Tiruvilaiyadar Puranam de Paranjoti, dans le Tejomayanandam de Tayumanavar et dans le Siddharganam, dans les chants de Pambatticcittar, dans le Tiruvarutpa du Saint Ramalingam et le Tirumantiram de Tirumular. On dit que celui qui a atteint le siddhi ''peut entendre pousser l'herbe''. Pambatticcittar et Tayumanavar ont chanté les capacités illimitées des Siddhas. Les Siddhis ont plusieurs origines.
Il est malheureux que les siddhis aient toujours été considérés plus comme un obstacle que comme un développement spirituel, comme un accomplissement yogique. Le Saint Ramalingam, qui a examiné les siddhis en détails, se réfère aux accomplissements des siddhis comme ''pichu'' ou ''jeu d'enfant'' (Pillai vilayattu). Selon Patanjali les siddhis sont les perfections de l'état d'éveil (vyutthana) mais représentent des obstacles pour l'état de Samadhi, et ne leur accorde aucune importance pour atteindre la libération. Patanjali attire l'attention non seulement sur le danger d'exhiber les siddhis, mais sur le danger qu'ils sont pour celui qui les possèdent ; car le yogi court le danger de céder à la tentation de la magie, de jouir du plaisir des siddhis au lieu de s'en tenir à sa tâche spirituelle d'obtenir la libération finale. Pattinattar appelle les siddhis ''de la canne à sucre amère'' (kasakkum karumbu) pour indiquer sa double nature. Le désir d'obtenir une certaine notoriété grâce à l'exhibition des siddhis prouve l'immaturité. Comme le dit Pambatticcittar ''ceux qui ont atteint la réalisation du Soi ne l'exhibent pas et ceux qui n'ont pas atteint la réalisation de Soi sont ceux qui l'exhibent.'' Mais pour le véritable Siddha, qui est un authentique yogi kundalini yogi, ces siddhis sont d'immense valeur, car ils indiquent qu'il est dans le processus de se déconditionner pour toujours des lois de la nature et du déterminisme karmique et de briser les structures de la sensibilité profane. Siddhi exprime la qualité de l'expérience mystique atteinte par un Siddha. Le véritable siddhi consiste en une conversion intérieure, un monde intérieur d'unité, une entrée dans le courant de la libération. Ce qui est prohibé n'est pas l'accomplissement des siddhis mais leur exhibition.
Les Siddhas tamouls pratiquèrent le tantra yoga. La croyance populaire voulait que les Tantras abandonnent l'ascétisme et soient un mélange insipide de mysticisme, d'occultisme, de pseudo-science, de magie et d'érotisme couché dans une langue étrange et souvent sale.
Il y avait de forts préjugés contre le tantra yoga, la méthode adoptée par les Siddhas tamouls. De plus les portes du yoga tantrique ont toujours été ouvertes à toutes les classes de la société, et quelques-uns des Siddhas sont issus d'une strate inférieure de la société. Cela amena les gens à penser que les tantras étaient destinés aux dégénérés et aux dépravés, ils étaient considérés très en vogue pour les personnes appartenant aux classes inférieures. Par ailleurs la science de la guérison, à laquelle certains Siddhas tamouls se sont consacrés fut reléguée au rang de avidya ou connaissance erronée. Quel besoin a-t-on de médecine quand la maladie est causée par le karma de la vie passée? Selon la théorie du karma il existe un lien karmique entre l'acte fait intentionnellement et son résultat consécutif de souffrance d'une maladie. Un être humain va souffrir de maladies s'il fait l'une ou nombre des actions suivantes : Cueillir des feuilles tendres, couper des plantes sans aucun but, sortir des êtres vivants de l'eau et les mettre par terre en plein soleil, déranger les créatures qui se meuvent, qui rampent, les chasser de leur trajet normal, frapper les oiseaux à l'aide de pierres ou de catapultes, avoir des rapports avec quelqu'un qui est plus âgé que soi et aussi avec une femme pendant ses règles, un abus de toddy, manger à des périodes irrégulières, durant la journée ou la nuit, une indulgence excessive dans toutes choses, insulter et montrer de l'irrespect envers les yogis et les aînés, marcher seul au milieu de la nuit et douter de son propre atmasakti (le pouvoir de son propre soi) etc. Tout ceci va nous conduire à souffrir de la fièvre, de la malaria, de vertige, d'arthrite, de la lèpre, du diabète, d'asthme, d'ulcère, d'anémie, de la jaunisse, d'hémorroïdes, de la typhoïde, de problèmes rénaux, etc. Les actes de karma les plus emplis de haine que nous commettons vont venir ajouter à cette liste de plus en plus de maladies. Par conséquent on doit souffrir de ces maladies et il ne sert à rien de soigner ces maladies avec des médicaments. Les médicaments ne peuvent ni empêcher ni guérir les maladies causées par le karma. C'était l'argumentation avancée par les tenants des connaissances védiques.
Dans le Tamil Nadu les Siddhas sont identifiés aux alchimistes. La science traditionnelle de l'alchimie est considérée agir non seulement sur la matière en transmutation, mais aussi sur l'âme. Les Siddhas tamouls considéraient la sadhana yogique comme une sorte d'alchimie spirituelle intérieure. Très souvent les gens confondent le Siddha et l'alchimiste qui est traité comme un homme miraculeux ou un magicien qui transforme les métaux vils en or. En tamoul puisque l'alchimiste transforme le cuivre (pithalai) en or (adakkam), il est appelé : Pithalattakaran (un homme qui change le cuivre en or). Ce mot signifie aussi escroc en tamoul. Malheureusement comme le Siddha est comparé à un alchimiste, il s'est retrouvé avec ce qualificatif, il est un escroc et on ne doit pas lui faire confiance, pithalattakaran. L'alchimie ne doit pas être considérée comme un simple éloge de l'or. Elle représente la conservation du corps, un moyen indispensable à la plus haute libération. Dans le Rasesvara Darsana on dit que le mercure peut rendre le corps imputrescible et immortel. Si nous analysons plus à fond nous pouvons comprendre l'analogie entre l'alchimiste et le Siddha. Tout comme l'alchimiste travaille sur les métaux les plus vils et les transforme en or, le Siddha transmute sa vie psychophysique en un esprit libre et autonome. En Inde, l'or symbolise l'immortalité. Envisagé dans ce sens, chaque Siddha est un alchimiste spirituel par excellence et sa sadhana est le kayasadhana, ce qui veut dire l'entretien du corps ou la transformation du corps en une essence immortelle. Les yogis appellent leur technique sadhana qui est une sorte d'alchimie spirituelle intérieure. Mircea Eliade a établi une comparaison entre le yogi et l'alchimiste:
Le yogi travaille sur sa propre physiologie. Grâce à l'ascèse pratiquée sur son propre corps il accomplit un raffinement tout à fait comparable au travail de l'alchimiste qui torture les métaux, c'est ce que l'on dit et les purifie dans son laboratoire. Dans les deux cas un état d'autonomie spirituelle complète est finalement atteint, parce que l'esprit n'est plus conditionné par la psychophysiologie ou par le monde matériel externe.
Parfois pour les Siddhas tamouls, l'alchimie était tout simplement une couverture, une enveloppe externe pour quelque chose de beaucoup plus profond. Cela constituait un code de protection contre les intrus imprudents. (à suivre)
Le Projet de Recherche du Yoga des Siddhas Tamouls: Les Difficultés de Base (Partie 4)
Le Projet de Recherche du Yoga des Siddhas Tamouls: Les Difficultés de Base (Partie 3)
Le Projet de Recherche du Yoga des Siddhas Tamouls: Les Difficultés de Base (Partie 1)
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